Corps, temps et sexuation

De la jouissance nomade à l'impossibilité de la jouissance

Résumé

Cet article présente certains aspects du corps, de la jouissance et de la sexuation à partir du discours sur le genre, en établissant un contrepoint avec la logique proposée par la psychanalyse. Dans le cas du premier discours, tant l'identification sexuelle que la manière dont le corps est satisfait sont décrites comme l'écho de la marque sur le corps qui reproduit les pratiques de genre socialement établies dans un discours dominant et hétéronormatif. En ce sens, ils indiquent que le pouvoir patriarcal et le binarisme dominant biaisent et conditionnent la fixation génitale, laissant la jouissance se situer uniquement dans ces zones érogènes. Du côté de la psychanalyse, on souligne que les hommes et les femmes ne peuvent être conçus que comme des signifiants, c'est-à-dire qu'ils ne sont que des semblants qui peuvent être compris comme des modes de désignation qui ne disent rien de la position de la jouissance. C'est pourquoi on ne peut pas parler de norme standard à propos d'un mode de jouissance, et c'est ce que le discours sur le genre ne reconnaît pas. Pour la psychanalyse, à la différence du discours sur le genre, la violence structurelle se définit à partir de la rencontre du parlêtre avec le langage, qui laisse des traces uniques sur lesquelles vont s'installer les rencontres variées et contingentes avec la violence extérieure, sociale, familiale, la violence - qui existe - des tours incommensurables du sujet dans le monde.